jeudi 22 décembre 2011

Meilleurs Vœux !

Toute l'équipe du festival vous souhaite à tous de bonnes fêtes de fin d'année et vous donne rendez-vous l'année prochaine sur ce blog pour plus d'interviews d'auteurs, de dessins de vaches et autres surprises ! (dans mes cartons une superbe vache dessinée par Nico notre libraire préféré)
Sans oublier que ce sera l'année de notre premier festival qui arrive à grands pas!

Un noël extraordinaire - Ed Delcourt

Retrouvez deux nouvelles d'Estelle MEYRAND et de Benoît FREBOURG qui nous font l'honneur de se joindre à nous, dans ce recueil de contes de Noël aux éditions Delcourt !

A l'année prochaine !

dimanche 18 décembre 2011

Le blog à l'honneur !

Nombreux auteurs ont un un site ou un blog pour présenter leurs travaux.
Regorgeant de petites pépites en tout genre, ils sont pour la plupart une mine d'informations sur votre dessinateur ou scénariste préféré.

C'est pourquoi je vous propose de mettre en avant chaque semaine un de ces sites !

Pour inaugurer cette rubrique je vous propose le superbe blog de Fred SALSEDO.
Du nom d'un carnet noir à élastique rendu célèbre par Hemingway, ce blog propose de vous faire découvrir toutes les recherches, études et croquis réalisés par Fred.

First day in London - Fred Salsedo

Vous allez découvrir l'auteur croquant des scènes de la vie de tous les jours, des modèles, des études d'anatomie, des carnets de voyages... Tout pour passer un excellent moment en compagnie des envies et des créations du dessinateur !

Balade au parc - Fred Salsedo

Je vous en laisse en compagnie de M. Salsedo, bon voyage en sa compagnie et celle de ses magnifiques dessins !

Café de Saint Malo - Fred Salsedo

[MOLESKINE] le blog de Fred Salsedo :



samedi 17 décembre 2011

Interview Loïc GODART

Bonjour,

Charlotte et Elsa vous propose cette semaine de faire plus ample connaissance avec Loïc GODART.

De "BANG !" à l'adaptation du "Joueur" de Dostoïevski, ce jeune auteur Lyonnais n'a pas fini de faire parler de lui!


Bonne lecture!


BANG ! - Ed Akileos


    • Quel parcours avez-vous suivi pour devenir dessinateur ?
J'ai effectué un Bac S option Biologie puis je suis allé à Emile Cohl à Lyon pendant 4 ans. Je suis sorti en 2002 de l'école. En 2004 j'ai signé mon premier contrat ….
    • Est-ce que le métier de dessinateur a toujours été votre rêve ?
Oui

    • Avec quels scénaristes travaillez-vous ? Quels sont vos critères de choix par rapport aux différents contrats que l'on vous propose ?
Je travaille surtout avec Stéphane Miquel et Jean-Christophe Deveney. Pour le choix des scénari je me base sur la qualité du scénario (s’ il m'intéresse) et sur la relation avec le scénariste.

    • Quelles techniques utilisez-vous pour ces adaptations ?

Je fais le dessin à la plume puis je colorise à l'aquarelle à la main. Pour certaines BD, j'utilise la colorisation par informatique.


Le Joueur - Ed Noctambule

    • Concernant votre album « Bang », quelle a été votre inspiration ? Avec quelle technique l'avez-vous réalisé ? Combien de temps avez-vous consacré à sa réalisation ?
Pour Bang, le scénariste ne voulait plus faire de scénario trop sérieux mais partir sur une histoire de bagarre. Pour la technique, j'ai utilisé le dessin à plume puis la colorisation par informatique. J'ai passé un an, un an et demi sur cette BD.


    • Quel est le but d'une telle histoire ?
Elle nous a permis de nous faire plaisir mais aussi de faire plaisir aux lecteurs.

    • « Bang » aura t-il une suite ?
Oui, le second album sortira normalement en mai 2012 après un an de travail.

    • Quels sont vos futurs projets ?
J'ai d'autres propositions d'adaptation comme « cœur des ténèbres » de Joseph Conrad.


Merci d'avoir répondu à nos questions et d'avoir pris sur votre temps.

BANG ! - Ed Akileos

Retrouvez toute l'actualité de cet auteur sur son site :




dimanche 11 décembre 2011

Bande-annonce

Une bande annonce avec des chevaliers, de l'action, un complot et de vastes décors ça vous tente?

C'est ce que je vous propose cette semaine avec la bande-annonce de
"MISSI DOMINICI" de Benoit DELLAC et Thierry GLORIS aux éditions vents d'Ouest!



Bon visionnage!

Retrouvez toute l'actualité de Benoit DELLAC sur son site :



A venir une interview de Thierry GLORIS !

samedi 10 décembre 2011

Interview de Wilfrid LUPANO

Cette semaine je vous propose une interview de Wilfrid LUPANO. Scénariste prolixe, il est l'auteur de nombreuses séries à succès ces dernières années. Véritable touche à tout, Wilfrid passe d'un univers à un autre avec aisance.

Et que dire des titres de ses séries ? Originaux et toujours bien pensés !

Je vous laisse en compagnie de Pénélope, Laura et Wilfrid, bonnne lecture !



  • Pouvez vous nous parler du métier de scénariste?

Il y aurait beaucoup de choses à dire. On peut le résumer en disant que le scénariste écrit pour l'image, quelle qu'elle soit : BD, animation, film, jeu vidéo etc… à l'inverse d'un romancier, le scénariste n'est pas en lien direct avec le public, qui n'a pas accès directement à son travail d'écriture, en dehors des dialogues. Mais l'écriture du scénario dépasse largement le cadre du dialogue : choix des personnages, choix des scènes, rythme, rebondissements etc... D'autres artistes s'approprient le travail du scénariste pour l'interpréter et le faire exister: dessinateur et coloriste dans la BD, acteurs et réalisateurs au cinéma.
L'assassin qu'elle mérite - Ed Vents d'ouest
Le scénariste est donc au départ de quelque chose, d'un projet, mais il n'est pas seul maître à bord, comme le romancier. Voilà pour les généralités. Plus spécifiquement, le scénariste de bande dessinée doit maîtriser pas mal de contraintes techniques. La bd est avant tout une histoire de cadres: la case est un cadre, mais la page en est un autre, et le livre, généralement formaté à 46, 54 ou 62 pages, en est encore un autre. Trop de cases dans une page, et c'est indigeste. Pas assez de cases, et l'intrigue avance trop lentement, car le nombre de pages est souvent limité. une page de droite et une page de gauche ont des valeurs différentes, en narration, et il faut en tenir compte… Bref, pas mal de spécificités d'écriture et de maîtrise du rythme.

En revanche, l'écriture de bande dessinée offre une très grande liberté de ton et de sujet. Alors qu'au cinéma on ne peut pas dissocier l'écriture de la problématique de l'argent( les décors somptueux coûtent cher, les effets spéciaux aussi), on peut dire qu'en bande dessinée, la seule limite réside dans le talent des auteurs. Si le dessinateur sait le dessiner, je peux tout écrire. Des planètes qui explosent, des armées entières qui s'affrontent, etc… enfin je dirai que l'aspect le plus stimulant de ce métier est qu'il m'incite à me cultiver sans cesse. Pour chaque nouveau projet d'écriture, je dois me documenter, approfondir des connaissances historiques, ou religieuses, ou comprendre le fonctionnement d'une machine ou le cycle de vie d'une plante, me documenter sur les métiers d'autrefois, me tenir informé des progrès de la science, etc… grâce à ce métier, je ne cesse jamais d'apprendre et de découvrir le monde. C'est l'école toute la journée, mais je choisis mes matières. il n'y a pas de routine, et c'est ce qui me plait le plus


  • Pourquoi avoir choisi de vous diversifier dans vos thèmes d'écriture? D'où vient votre inspiration ?

Je suis d'un naturel curieux, et j'ai sans cesse de nouvelles envies et de nouveaux projets. Comme je l'ai dit plus haut, ce métier me donne la chance d'apprendre sans arrêt des choses nouvelles, et ce serait pour moi une forme de paresse de me contenter de décliner à l'infini le même univers et les mêmes personnages, j'aurais peur de m'ennuyer. Chaque nouvelle collaboration avec un dessinateur me permet de changer de style, d'utiliser son univers graphique pour raconter de nouvelles choses, pour explorer de nouveaux univers. C'est un peu comme si un écrivain était capable d'écrire dans plusieurs styles littéraires. C'est un autre aspect intéressant de ce métier: à chaque nouvelle collaboration, on peut être quelqu'un d'autre. Ce serait dommage de s'en priver.
Alim le tanneur - Ed Delcourt
Mon inspiration me vient essentiellement de mes lectures, très souvent d'articles de presse, d'essais, ou de témoignages. Plus rarement de reportages que je peux voir. Je lis assez peu de bande dessinée en fait, et je ne suis donc presque jamais inspiré par le travail des autres. De manière générale, l'inspiration est toujours un peu un mystère. Je suis souvent bien en peine d'expliquer comment m'est venue telle ou telle idée. elle est venue, c'est déjà pas mal.
  • La première fois où vous avez songé à écrire « le Droit Chemin » quelles étaient vos motivations? Pensez -vous donner une suite à l'ouvrage?



Le droit chemin - Ed Delcourt
L'idée originale était de montrer le parcours d'une bande de "voyous", de leur début à leur vieux jours, en montrant comment, dans une période troublée comme celle des années 30 et 40, les notions de bien et de mal, de droit chemin et de légalité, pouvaient avoir des frontières assez floues. pendant la deuxième guerre mondiale, de "braves et honnêtes" gens ont allègrement collaboré avec l'occupant allemand, tandis que des malfrats et des truands ont parfois mis leurs "compétences " au service de la résistance. Qui donc était dans le droit chemin, alors ? Autre exemple, lorsque les américains ont commencé à préparer le débarquement en europe, ils ont commencé par aller voir Lucky Luciano, un parrain de la mafia alors incarcéré à new York, pour lui demander de convaincre les chefs de la maffia italienne de les aider à préparer leur arrivée sur les côtes italiennes. Nous avons donc été libérés des allemands grâce au soutien de la mafia ? ben oui, mais on essaye de ne pas trop en parler dans les livres d'histoire… Bref, voilà quelles étaient les idées de base. Après, je voulais éviter de faire de mes personnages des inévitables gamins des rues de paris, et je me suis donc intéressé à la campagne française des années 30. J'avais envie d'un cadre champêtre et ensoleillé pour les débuts de ma bande de malfrats.


  • Le thème des lycées agricoles n’est pas commun. Comment vous y êtes vous intéressé ? Vous même avez été élève en lycée agricole ?


C'est par hasard, au cours de mes recherches, que je suis tombé sur des exemples d'école d'agriculture des années trente, et j'ai tout de suite eu envie de placer mon histoire dans ce cadre. Ma compagne a été prof de ESC en lycée agricole, donc j'étais déjà un peu en terrain connu...


  • Travaillez-vous de la même manière avec tous vos dessinateurs? Comment cela se passe t-il en général ?


Non, les façons de travailler changent quasiment à chaque fois. Ce qui ne change pas, c'est que je fournis une première version du scénario dialogué, avec des descriptions et une pagination, ainsi qu'une montagne de documents ( photos, dessins, gravures, extraits de films qui visent à décrire au mieux certains aspects ou certaines ambiances de l'histoire).

L'homme qui n'aimait pas les armes à feu - Ed delcourt

ensuite, selon les dessinateurs, après validation de l'histoire, je réécris une nouvelle version case par case, en décrivant le contenu de chaque case, sur le mode " voilà ce qu'on doit voir, voilà ce que les personnages disent, et voilà ce qu'on doit comprendre ou ressentir dans cette case."
Le dessinateur me fait alors une proposition de "storyboard", une ébauche rapide de ce que sera la page, avec les cases positionnées, les cadrages faits, les bulles placées etc… On retravaille ensuite cette version jusqu'à ce qu'on en soit parfaitement content. Puis le dessinateur réalise la page. Selon son ancienneté, son talent, et notre degré de compréhension mutuelle, il peut arriver que ses étapes prennent plus ou moins de temps. Il m'arrive de ne pas donner le découpage case par case, lorsque le dessinateur exprime l'envie de le réaliser lui-même d'après mon texte d'origine.


  • Pensez-vous vos histoires en histoire complète Ou vous les écrivez tome par tome?


Un peu les deux. Impossible d'écrire une histoire si on n'a pas une idée déjà assez bonne de la façon dont on veut la finir. j'ai donc en général un plan de construction de la série, dans ses grandes lignes, ses enjeux, ses ambiances. Mais ensuite, je ne peux pas écrire cinq tomes d'un coup, car il faut attendre de voir si la série marche, et comment s'en sort le dessinateur. J'ajoute que je n'aime pas présenter plus d'un tome à la fois au dessinateur, pour qu'il conserve la fraîcheur de la lecture à chaque tome. Comme la réalisation des planches est assez longue, un dessinateur qui sait à l'avance ce qu'il va devoir dessiner dans deux ou trois ans a beaucoup plus de chance de se lasser et donc de moins s'impliquer dans la série. en découvrant chaque année la teneur du tome suivant, il garde une fraicheur et une motivation. Naturellement, cela demande une grande confiance entre les auteurs.


  • Êtes vous aussi diversifié dans vos lectures que dans vos écrits? Quelle est votre série favorite ?

je suis plus que diversifié, je suis chaotique. Oui, je lis de tout, de tous les styles. Mon romancier préféré est Dostoievski, et ma BD préférée est Clavin et Hobbes. c'est dire !


  • Pouvez-vous nous faire part de vos projets?


j'en ai plusieurs. Je poursuis la série l'ASSASSIN QU'ELLE MÉRITE, aux éditions Vent d'Ouest, avec Yannick Corboz au dessin, et j'initie chez le même éditeur une nouvelle série avec Andreae, intitulée AZIMUT. Il s'agit d'un récit burlesque, épique et fantasque sur le thème du temps.
Azimut - Ed Vents d'ouest


Je sortirai également en 2012 le premier tome d'une nouvelle série intitulée LES VIEUX FOURNEAUX, chez DARGAUD, dessinée par Paul CAUUET. C'est une comédie contemporaine qui met en scène 3 vieux amis de longue date qui portent leur regard expérimenté sur le monde. Il aura également un "one shot" ( un roman graphique, quoi…) sur le thème du racisme et de la bêtise humaine, chez Delcourt. bref, pas mal de choses...


  • Si vous deviez être l’un de vos personnages, lequel serait-ce ?

je pense que ce serait Célestin, mais je ferai recoudre mon pantalon...
Célestin gobe la lune - Ed Delcourt

Merci Monsieur LUPANO !


Retrouvez toute l'actualité de cet auteur sur son site :

lundi 5 décembre 2011

"Dessine-moi une vache"

Cette semaine c'est Patrice LE SOURD qui nous fait l'honneur de participer à cette rubrique avec une jolie vache! Découvrez très bientôt sur ce blog une interview de cet auteur réalisée par Axel et Marion!

N'hésitez pas à regarder la bande-annonce de sa série Cerise & Garou mise mise en ligne dernièrement!
Patrice LE SOURD est l'auteur des séries Cerise & Garou et Wally Doyle aux Ed Clair de lune.

Le plaisir de paître, tout simplement !

Merci M. LE SOURD!

Retrouvez toute l'actualtié de cet auteur sur le site des Editions Clair de lune :


samedi 3 décembre 2011

Vers un festival international?

Après nos amis québecois Jacques LAMONTAGNE, DJIEF et Patrick HENAFF qui nous feront l'honneur d'être présents pour la première édition du festival.

Le testament du capitaine Crown - Ed Soleil
Aspic - Ed Soleil
White crows - Ed Soleil



Après ENRIQUE COROMINAS qui d'Espagne nous fera le plaisir de venir se joindre à notre manifestation.

Dorian Gray - Ed Daniel Maghen


C'est au tour de la Belgique d'être mise à l'honneur au festival en la personne de Steven DUPRE!

Kaamelott  - Ed Casterman

Auteur de l'adaptation BD (réussie) de la célèbre série KAAMELOTT, Steven DUPRE est aussi à l'origine d'une nouvelle série chez casterman : MIDGARD !

Midgard - Ed Casterman
Midgard - Ed Casterman





Cette BD à l'originalité de pouvoir être lue dans les 2 sens et ce qui est étonnant c'est que ça fonctionne !

Midgard développe deux intrigues en parallèle.
L’une, L’Invasion, est médiévale. Elle débute avec un groupe de Vikings venus piller une portion de la côte flamande.
L’histoire s’attache à l’un d’entre eux, Snorri, oublié sur place par les siens après le raid, qui pour survivre va devoir nouer une alliance de circonstance avec un gamin des environs, lui aussi en fuite.

Midgard - Ed Casterman

L’autre versant du livre, L’Évasion…appartient à la science-fiction.
Il s’attache aux pas d’un jeune extraterrestre, Oon, banni de sa planète pour délinquance et échoué par hasard sur Terre au terme d’une course poursuite. Confronté aux humains, il va lui aussi, comme Snorri, devoir s’adapter à un monde et une société qui lui sont étrangers et hostiles.

Midgard - Ed Casterman

Positionnés tête bêche, l’un et l’autre versant de l’histoire de Midgard font exactement le même nombre de pages. Et s’achèvent bien évidemment, au centre du livre, par la même scène : la rencontre entre Oon et les Vikings.
Le lecteur est entièrement libre d’aborder ce tome 1 par la première ou la deuxième partie.
Midgard, terme emprunté à la mythologie norvégienne telle que la percevaient les Vikings, désigne le lieu où vivaient les hommes, par opposition au séjour des dieux (Asgard), au pays des géants (Jötunheim) et à l’enfer (Niflheim).
Le titre de la série renvoie donc à la fois à l’univers des humains tel que le découvre Oon et au monde tel que se le représentaient les Vikings. (texte éditeur)


Alors le festival BD de Cibeins, un festival international ? "C'est pas faux!"

Retrouvez l'actualité de ces auteurs sur leur site respectif :

Jacques LAMONTAGNE :

Patrick HENAFF :

DJIEF :

Enrique COROMINAS :

Steven DUPRE :

jeudi 1 décembre 2011

Bande-annonce

Il y a de ça quelque temps je vous parlais de ces bandes-annonces dignes d'un court métrage. C'est le cas cette semaine avec Tortuga d'Antoine BRIVET aux éditions Ankama.

Profitez de ce superbe montage, qui vous met tout de suite dans l'atmosphère des meilleurs films de piraterie! Et qui surtout vous donne envie de dévorer cette magnifique BD!

Alors amis de la flibuste, larguez les amarres, hissez les voiles, et lancez-vous sabre au clair dans cet album!


Bon visionnage!

Retrouvez toute l'actualité d'Antoine BRIVET sur son site :

mardi 29 novembre 2011

Interview de Morgann TANCO

Cette semaine, c'est Marion qui nous propose une interview de Morgann TANCO.
Voici le compte rendu de son entretien avec l'auteur du fameux  Le Droit chemin, tant attendu au festival de Cibeins!

Je vous laisse en leur compagnie, bonne lecture!


« Même pas peur ! » C’est ce que je me suis dit quand le prof m’a proposé de faire l’interview de Morgann TANCO...

Allez je me lance !
  • Cette interview vous embête-elle ? (bon, je me lance un peu timidement, mais en essayant d’avoir l’air sûre de moi)
Ben non ! (il a l’air surpris par la question!)


  • 
    Le droit chemin - Ed Delcourt
    Vous êtes dessinateur de BD, en quoi cela consiste-t-il exactement ? (Là ça va mieux, allez courage, ça va aller tout seul!)

Ben...Dessiner ! Bosser 8 heures à 12 heures par jour aussi... Mais c’est surtout raconter une histoire qu’un scénariste nous a confiée. Il faut traduire au mieux les émotions et les impressions que le scénariste veut faire passer, comme un lecteur de roman qui se fait son film. Là , il s’agit de mettre des images sur les mots, dessiner le film en quelque sorte.



  • C’est une passion pour vous, ou seulement votre métier ?
C’était une passion ! Jusqu’à 22 ans et depuis mes 8 ans. Mais dès qu’on signe un contrat ça devient une réalité et c’est le côté argent qui rentre en jeu : il faut travailler tous les jours, avec rigueur et constance (le lecteur ne doit pas s’apercevoir des hauts et des bas de l’humeur du dessinateur) si on veut avoir sa paie !

C’est dessiner pour vivre et vraiment pour le loisir et le plaisir... Mais c’est aussi vivre de quelque chose qu’on aime !


Le droit chemin - Ed Delcourt

  • Vous êtes dessinateur de la BD « Le droit chemin » aux éditions Delcourt, forcément ça nous intéresse un peu : Cela se passe dans un lycée agricole !


Quand le scénariste vous a proposé le projet vous avez été conquis de suite, ou vous avez pris le temps de la réflexion avant de vous lancer ?


Un peu des deux ! Quand on m’a proposé le projet, je venais de terminer « L’ivresse des fantômes » aux éditions Delcourt, et je ressentais comme un besoin d’espace. Cette envie collait plutôt bien avec l’aventure du « Droit chemin »

Je me suis donc lancé !
  • Avez-vous dû faire beaucoup de recherches sur le milieu agricole pour dessiner l’album et donner cette ambiance ?
Le droit chemin - Ed Delcourt


Pour le milieu agricole, oui un peu, mais le plus difficile a été le contexte historique : c’est dur de trouver de la documentation sur l’entre-deux-guerres. J’ai également passé beaucoup de temps pour la recherche des costumes. Il fallait que ça colle à l’époque mais aussi au lieu : le sud-ouest de la France.

Je me suis pas mal servi de photos de classes de campagne de l’époque pour m’inspirer et donner vie à mes personnages. Pour revenir sur le milieu agricole, j’admets que j’ai eu un peu de mal avec la « moissonneuse » à blé, c’était complexe !



  • Cela a t-il changé votre vision du monde agricole ?

Non ça n’a pas changé grand chose. Je le connaissais déjà par mes grands parents chez qui je passais mes week-ends et mes vacances. Là-bas j’avais un ami qui ressemblait étrangement au personnage d’Adrien d’ailleurs...


Siorn - Ed Soleil


  • Après l’aventure du « Droit chemin » avez-vous des projets professionnels ? Un futur album ? Une envie particulière ?


Oui, une série héroïque à base de barbares dans un monde créé de toute pièce avec de grands espaces à explorer ! Et un court métrage sur une plage des Landes, c’est une ligne droite avec du sable, de l’eau et le ciel ! J’en n’ ai pas fini avec mes besoins d’espace !


  • Vous êtes dessinateur de BD, mais êtes-vous aussi lecteur de BD ?
Quelles sont vos lectures et celles-ci sont-elles des sources d’inspiration ?


Je ne lis presque plus que pour le travail ! J’essaie de me concentrer uniquement sur des lectures qui sont en rapport avec mon travail pour ne pas qu’elles me donnent envie de m’échapper ailleurs. Ça me frustrerait trop de devoir dessiner une chose en pensant à une autre. Sinon je regarde beaucoup de films...


  • A propos de votre technique de dessin, utilisez-vous toujours la même ?


Je dessine de façon traditionnelle, mais aussi par ordinateur avec une tablette graphique. Je réalise en premier un story-board qui est comme un croquis de la page pour le scénariste et l’éditeur. Si cela leur convient, j’attaque le travail au crayon puis l’encre de chine avec un pinceau ou une plume.
L'ivresse des fantômes - Ed Delcourt

  • Vous avez utilisé cette technique pour dessiner la vache du blog ?

Non, je l’ai faite entièrement à l’ordinateur. Comme elle était destinée à un autre ordinateur...




Merci beaucoup Morgann ! J’en ai fini avec toutes mes questions ! Et on se voit pour le festival !


(Bon, ben voilà il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat ! Comment il est M. Tanco ? Super naturel et bien agréable !)

Retrouvez toute l'actualité de Morgann TANCO sur son site :


Bande-annonce

Cette semaine, je vous propose la "bande-annonce" d'une BD jeunesse de Patrice Le Sourd parue aux Editions Clair de Lune :

"CERISE & GAROU"


8 histoires pour les petits (mais aussi les grands). Ces aventures mettent en scène un ogre, un loup et le petit chaperon rouge.
Cette vidéo vous donnera un aperçu du talent de ces auteurs. Et puis tout le monde a rêvé un jour ou l'autre de croiser un loup comme ça, non?
Bon visionnage!


samedi 26 novembre 2011

Interview d'Olivier JOUVRAY

En visite au lycée de Cibeins (voir le post précédent) pour encourager l'ensemble de l'équipe, Olivier JOUVRAY a bien voulu se prêter au jeu de l'interview en répondant aux questions de Manon et Chrystelle.

Bonne lecture!


Est-ce qu'il existe un parcours-type pour devenir scénariste ? Lequel ? L'avez-vous
suivi ?

Lincon - Ed Paquet
A l'époque, il n'existait pas d'études pour devenir scénariste. Il n'y avait en tout cas pas de formation pour la bande dessinée, seulement pour le cinéma. Mon frère m'a
dit qu'avant de faire de la bande dessinée, il fallait comprendre son langage : le
support a une influence sur le contenu. Aujourd'hui, je donne des cours de scénario à
Lyon.



Cette profession vous a-t-elle toujours attirée ? Réalisez-vous aujourd'hui un rêve
de toujours ?

Mon père a fait les beaux-arts de Lyon. Petit, j'ai beaucoup dessiné avec mon frère,
mais je n'étais pas très doué, j'étais incapable de rester concentré !
Être scénariste n'est pas une vocation. J'ai étudié les sciences du langage et obtenu
une licence cinématographique.
J'ai été organisateur de raids touristiques, chômeur, graphiste... Jusqu'au jour où
j'ai suivi mon frère à un festival. J'y ai rencontré des auteurs. C'était sympa, ça
m'a beaucoup plu. J'ai proposé à Jérôme de dessiner mon premier scénario.

Concrètement, quelles sont les réalités du métier ?

Le scénariste, c'est d'abord quelqu'un qui écrit des histoires. Ce n'est pas du
détail (angle de vue, style de personnage, émotion...), cette partie est confiée au
dessinateur.
Je commence par me poser quelques questions : quel thème je vais aborder ou quel
décor je vais poser... Je mets en forme mes idées et le contenu prochain des cases de
la BD dans ce qu'on appelle un scénario.
Pour être bon scénariste, il faut être bon comédien. Pour exprimer correctement un
personnage, il faut imaginer jouer son rôle C'est un travail d'empathie. Il faut
comprendre le processus mental du personnage.

Lincoln - Ed Paquet


Comment naissent les idées ?

Comment viennent les idées... ? C'est une très bonne question. Il faut avant tout
avoir beaucoup d'imagination, qui se nourrit de curiosité. Le dessinateur et le
scénariste doivent observer le monde afin de retransmettre une vision personnelle. Il
faut beaucoup lire, être en interaction avec le monde. On n’invente rien sans rien.
L'inspiration, c'est comme un trésor qu'on va inventer ou comme un bon cuisinier qui
saura mélanger des ingrédients simples pour faire un bon petit plat. Une idée c'est
un mélange de plein de choses, de plein d'influences et de thèmes qui te touchent.

Quels thèmes préférez-vous aborder ? Pourquoi ?

Tous les thèmes m'intéressent mais je ne réfléchis jamais à une histoire sans savoir
qui va la dessiner. Ce métier, je le fais pour avoir des amis, pour avoir un lien
avec un dessinateur. Ce qui m'intéresse, c'est d'aller à la rencontre des gens. On
partage tous les deux des envies, des créations... Quelque part on grandit d'avantage
si on y réfléchit ensemble. Et plus on va grandir, plus on va sortir de nos
limites... Plus on sera transformé.

Avez-vous certains critères sur lesquels vous baser pour choisir le dessinateur ?
Est-ce que vous lui donnez de nombreuses consignes ou vous le laissez s'exprimer
dans le style qui lui est propre ?

"Nous ne serons jamais des héros"
 Dessin de Fred SALSEDO
 Ed Le Lombard
Je recherche avant tout des qualités humaines et graphiques chez le dessinateur. Je
n'ai pas besoin du meilleur mais de quelqu'un qui sait dessiner ce que je veux
exprimer. J'ai envie d'une vraie implication émotionnelle.
Parfois je ne termine pas mon scénario « seul » : certains dessinateurs aiment me
suivre afin de retravailler ou de corriger d'éventuelles erreurs. C'est assez
compliqué, mais beaucoup plus sécurisant. Je prends toujours en compte l'avis du
dessinateur et je préfère lui laisser une certaine liberté car il peut aussi avoir
de bonnes idées. C'est une collaboration. Une BD naît à la fois avec le scénariste,
mais aussi avec le dessinateur.

Êtes-vous finalement toujours satisfait du rendu, à l'édition ? L'album est-il
toujours raccord à l'idée de départ ?

Je ne suis pas toujours satisfait. Mais plus j'avance dans ma carrière, plus je le
suis.

Vous expliquez-vous le succès de la série Lincoln ?

Je n'arrive pas vraiment à expliquer le succès de la série. Quand je l'ai commencée,
je n'avais aucune expérience et mon frère n'avait connu pratiquement qu'un éditeur.
J'étais plutôt confiant car le dessin de Jérôme exprimait parfaitement ce que j'avais
en tête. Ça a pris une toute autre dimension. J'ai pensé que ça se tenait à peu près.
Au bout de trois mois on en avait déjà vendu 3 500 exemplaires. Je ne savais pas
encore ce que ça représentait, mais c'était un très bon chiffre ! On a reçu plusieurs
prix dans les festivals. On a fait des dédicaces à Angoulême, où on a rencontré Jean
Giraud, « le pape de la bande dessinée ». Il nous a dit : « C'est du bon travail
les gars ». C'était une belle preuve de reconnaissance.
Après... Pourquoi ça a été un succès ?!
Tout d'abord, une bande dessinée se fait connaître par le bouche à oreille. Entre
librairies, par exemple : si une BD plaît, ça fait le tour. La publicité dans les
magazines ou dans le métro, ça ne marche que pour les très grosses BD.
Puis je me suis rendu compte que des séries humoristiques pour adultes, il n'y en
avait pas tant que ça. Et puis, à l'époque, le western... C'était notre quotidien :
c'était une culture générationnelle. On s'est retrouvé à une époque où l'humour
était devenu vulgaire et plus complexe. J'ai utilisé ce style. Ça a brisé un certain
nombre de tabous (dans le langage, par exemple) : quand un personnage veut dire
merde, il le dit. Qu'il y ait une pudeur sur certaines choses, je comprends. Mais je
veux que les personnages de ma BD s'expriment comme on le fait tous les jours.

Publicité LINCON pour la région Rhône-Alpes

Lui imaginez-vous un avenir ?

Oh, oui ! On avait mis la série en pause avec mon frère car on avait chacun des
projets de notre côté. Puis mon frère a eu des problèmes avec un éditeur. J'ai donc
fait à nouveau un scénario pour Lincoln. C'était très rapide, mais comme je n'avais
pas travaillé depuis longtemps sur la série, j'ai pris plaisir à retrouver cet
univers, les personnages...
J'ai trouvé des idées rapidement grâce à Internet. J'y ai découvert les réalités de
l'époque : les prémices de la prohibition, avec les premiers Etats à interdire
l'alcool. Je voulais alors que Lincoln retourne dans le Nord, dans le Montana, avec
la neige. Le retrouver avec de la barbe, etc... Mais le Montana était un de ces
« Dry States ». J'ai trouvé que c'était une bonne idée, puisque Lincoln aimait
l'alcool. Il faut un tas d'informations pour écrire l'histoire. C'est un gros travail
d'information qui passe par un gros travail documentaire. Aujourd'hui, grâce à
Internet, j'ai en main un outil auquel je n'imaginais même pas avoir accès à
l'époque. Il faut surtout être très curieux.

Lincoln -Ed Paquet

Quelles sont les réalités du travail en famille ?

On est très satisfait, oui. Être frangins a même facilité les choses. On n’a pas du
tout le même caractère. Il est beaucoup plus réservé que moi, mais on a les mêmes
goûts. On a d'abord décidé de travailler dans le même atelier. Je créais des sites
Internet et il faisait ses premières BD. On s'entraidait et ça nous a rapproché. On
a donc déclenché le projet Lincoln. Cette idée d'atelier a transformé notre relation
et c'est grâce à ça qu'on en est là. C'est une vraie collaboration. Ce qui est
marrant c'est que ça m'a appris quel personnage était vraiment mon frère et lui, ça
lui a permis de prendre de l'assurance.

Olivier, Jérôme et Anne-claire JOUVRAY

Un grand merci à Olivier JOUVRAY de nous avoir accordé une partie de son temps, d'avoir su nous mettre à l'aise et de nous avoir présenté le plus précisément possible son métier!

Et si vous vous intérressez à LINCOLN, ou si vous souhaitez tout simplement en savoir plus sur cette série et ses auteurs, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site officiel :


samedi 19 novembre 2011

Bande-annonce

Ces derniers temps sur la toile fleurissent des "bandes-annonces" de BD.
Elles sont souvent composées de musiques et de vignettes "animées" extraites d'albums qui donnent vraiment envie de découvrir les œuvres.

Certaines sont de vraies petits bijoux de créativité. C'est pourquoi j'essaierai chaque semaine de vous présenter un de ces "trailers" éphémères.

Cette semaine, je vous propose d'appécier la bande-annonce qui accompagne la sortie du tome 1 du "droit chemin" de Tanco et Lupano aux éditions Delcourt.

Installez-vous confortablement, avec ou sans pop-corn, et bon visionnage!



Une interview de Morgann Tanco sera très bientôt en ligne!

"Dessine-moi une vache"

Cette semaine, c'est Raphaël GAUTHEY qui nous gâte pour cette rubrique avec une magnifique vache réalisée au fusain. Je vous invite à lire l'interview de Raphaël réalisée par Camille afin de découvrir ou re-découvrir cet artiste au style vraiment unique!
Fusain 18*12 cm

Merci M. Gauthey!

Raphaël GAUTHEY est l'auteur de "On dirait le sud" aux éditions Delcourt.

mercredi 16 novembre 2011

L'équipe du festival au complet!

Ce lundi, Olivier JOUVRAY est venu rencontrer les étudiants de BTS PA au lycée.
Ils ont pu profiter des talents d'orateur du parrain du festival.
Au programme : une présentation du métier de scénariste, une interview (très bientôt en ligne) et une belle rencontre pour cette classe!
Bravo à Olivier qui, dès les premiers instants, a réussi à captiver et à motiver toute la troupe d'étudiants pour la suite de l'aventure!

O. Jouvray, Nico (libraire du festival) et les étudiants organisateurs
Pour vous donner une idée de leur enthousiasme, la première question qu'ils ont posée après le départ d'Olivier JOUVRAY était : "IL REVIENT QUAND?"

                                                                   Merci Parrain!

vendredi 11 novembre 2011

Interview de Raphaël GAUTHEY

Voici la première interview consacrée aux auteurs présents au futur festival BD de Cibeins!
D'autres suivront très bientôt!

C'est Raphaël GAUTHEY auteur de "On dirait le sud" avec Cédric RASSAT au scénario aux Editions Delcourt qui nous font l'honneur de cette première!

Bonne lecture!


Interview de Raphaël Gauthey, illustrateur (08/11/2011)
"On dirait le sud" Tome 1 (Ed Delcourt)

Dessinateur / Coloriste de la BD « on dirait le sud » Ed Delcourt


De quand date votre passion pour le dessin ? Quelles études avez-vous suivies ?

Le dessin m’a toujours passionné, depuis tout petit, je peux même dire que je dessinais plus étant petit que dans l’adolescence. J’ai toujours su que je voulais devenir dessinateur ; j’ai donc fait les études nécessaires pour le devenir. J’ai passé mon BAC, puis j’ai fait des études supérieures durant 4 ans au lycée Emile Cohl à Lyon, c’est un équivalent des beaux arts.
"On dirait le sud" Tome 1 (Ed Delcourt)


Pour quelles catégories d’illustrations dessinez-vous ?

Après avoir travaillé plusieurs années dans les jeux vidéos en tant qu'infographiste, je fais des couvertures pour les livres jeunesse, pour les romans et pour la presse.

Et je dessine aussi des Bandes Dessinées, notamment en jeunesse.

Selon vous, en quoi consiste le métier d’illustrateur?

Il faut en fait visualiser et créer des images à partir de textes que l’on n’a pas écrits ; nous devons construire un univers qui amène des choses en plus du texte pour créer l’histoire. L’illustrateur amène sa vision des choses qui est la quasi-totalité du temps différente de celle de l’auteur. Mais il faut une certaine liberté d’action pour pouvoir créer son propre univers autour du texte. En fait, on détourne, on arrange le texte par rapport à sa vision propre.

Rêve de cabane, Sarbacane
D’où vous viennent les idées, l’inspiration pour créer des images ?

Etre illustrateur est assez difficile. L’inspiration ne vient pas en claquant des doigts, il y a en effet un très gros travail préparatoire à accomplir avant de prendre son crayon, beaucoup de recherches et documentations à faire sur le thème concerné.

Pour les couvertures, il faut toujours avoir une grande réflexion sur le thème, comprendre parfaitement le texte pour pouvoir retranscrire l’esprit du livre en une seule image. Il faut trouver le point d’accroche du texte et le synthétiser pour le transformer en une image saisissante et plaisante au regard, il faut interpeller la curiosité du public.

Pour les images de BD, c’est aussi une grosse réflexion préliminaire, car il faut parfaitement visualiser l’époque, les personnages, leurs caractères et le rôle de chacun.

La recherche d’informations est une tâche nécessaire à toute création.

Comment trouvez-vous vos projets ?

Ce sont les éditeurs qui nous contactent pour nous proposer un projet. Il est très rare qu’un illustrateur soit en contact avec l’auteur ; mais parfois, il arrive que ce soit l’auteur qui choisisse l’illustrateur.

Sinon, c’est l’éditeur qui choisit en fonction de l’histoire, le type de graphisme qu’il souhaiterait concilier avec le texte. Il choisit donc l’illustrateur dont le coup de crayon correspond le plus aux images qu’il visualise, et lui propose le travail.
"On dirait le sud" Tome 2 (Ed Delcourt)

Dans quelles conditions travaillez-vous ?

Nous sommes 6 à travailler dans le même atelier, avec chacun nos propres projets, nos éditeurs habituels, mais un lieu professionnel commun est beaucoup plus convivial.

Je travaille moi-même avec plusieurs éditeurs ce qui m’offre une grande variété de projets et du travail en permanence. Et j’ai déjà travaillé avec beaucoup d’auteurs pour des illustrations.

Je travaille en atelier surtout pour détacher ma vie professionnelle de ma vie privée. Avant je travaillais chez moi, mais ça n’allait pas car je n’avais pas de séparation entre mon travail et ma vie familiale.

"On dirait le sud" Tome 2 (Ed Delcourt)
Avez-vous des techniques de travail particulières ?

Oui. Avant, ma technique de dessinateur pour les illustrations jeunesse était la peinture à l’huile. Mais je suis passé il y a quelques temps à une technique très différente. Je fais dorénavant mes colorisations sur informatique avec les logiciels « painter » et « photoshop ». C’est plus simple d’un certain point de vue mais ce n’est pas forcément un gain de temps. Je dessine donc toujours mes images et mes cases sur papier, puis je les scanne pour effectuer un travail informatique.

Mais je souhaite par la suite revenir à une technique plus traditionnelle, pas forcément la peinture à l’huile mais l’aquarelle par exemple.

Combien de temps vous faut-il pour créer une image ?
Frida Kahlo, Grimm Press

Ça dépend mais en moyenne, pour faire une couverture, il me faut environ 3 jours de travail en comptant le dessin et la colorisation.

Avez-vous un métier annexe ou bien vivez- vous de vos illustrations ?

Je vis de mon métier, sans aucune profession annexe, mais je pourrais vivre mieux. Cela nécessite donc beaucoup d’investissement dans mon travail.

 

Merci d’avoir répondu à mes questions (qui sont je le sais rébarbatives au fil des interviews) et d’avoir pris sur votre temps.

Amicalement,

Blanc Camille, élève de BTS PA 1ère année à Cibeins.

Je vous conseille d’aller sur le site de cet illustrateur pour admirer la diversité de ses réalisations et surtout son style. Personnellement, j’aime beaucoup la configuration de ses illustrations et j’affectionne particulièrement ses portraits : http://raphaelgauthey.com